Les concepts commerciaux en vogue en Belgique à la rentrée 2024

Publié le 1 octobre 2024

La rentrée 2024 en Belgique marque une période dynamique pour l’entrepreneuriat et le commerce. Face à un environnement économique en mutation rapide, avec des tendances mondiales telles que la digitalisation, le développement durable et l’aspiration à de nouvelles expériences, les entreprises belges adoptent de nouveaux concepts commerciaux. Que ce soit dans l’horeca, la distribution ou encore les services, plusieurs modèles se démarquent par leur capacité à répondre aux attentes changeantes des consommateurs. Ce dossier propose un tour d’horizon des concepts commerciaux à la mode en Belgique en cette rentrée.

1. L’économie circulaire : du déchet à la ressource

L’économie circulaire est une tendance de fond en Belgique, et en 2024, elle devient un incontournable dans la stratégie des entreprises. La croissance de l’éco-responsabilité, combinée aux inquiétudes liées aux changements climatiques, pousse les consommateurs à adopter des comportements plus respectueux de l’environnement. Ce mouvement oblige les entreprises à s’adapter.

Exemples en Belgique :

  • Kamiel & Co : Un concept de boutique qui propose des vêtements de seconde main soigneusement sélectionnés, mais avec une approche haut de gamme. Cela permet aux consommateurs de se sentir à la fois éthiques et élégants.
  • Too Good To Go : Cette application, déjà bien ancrée en Belgique, aide à lutter contre le gaspillage alimentaire. Les commerces de restauration, boulangeries et supermarchés proposent leurs invendus du jour à prix réduits. Ce concept trouve encore plus d’écho en 2024 avec l’intensification des préoccupations environnementales.
  • BEES Coop : Un supermarché coopératif à Bruxelles qui met en avant les produits locaux et en vrac, favorisant ainsi la réduction des emballages et le soutien aux circuits courts.

 

2. Le phygital : l’alliance du physique et du digital

En 2024, l’expérience client se joue à la fois en ligne et en magasin. Le « phygital », contraction de « physique » et « digital », s’impose comme une stratégie incontournable pour de nombreux commerçants en Belgique. Cela consiste à intégrer le numérique dans l’expérience en magasin pour proposer des parcours client plus fluides et plus engageants.

Exemples en Belgique :

  • Kruidvat : La chaîne de drogueries néerlandaise, très présente en Belgique, investit massivement dans le phygital. Elle permet, par exemple, de scanner des produits en magasin via une application mobile pour obtenir des informations détaillées ou des promotions personnalisées.
  • Fnac Vanden Borre : Fnac a déjà implanté des bornes interactives en magasin, permettant de consulter des stocks et commander directement en ligne si un produit est en rupture, favorisant ainsi une expérience d’achat unifiée.
  • Proximus : L’opérateur télécom développe également des magasins intelligents, où la personnalisation du service est renforcée par des dispositifs digitaux, comme des conseillers virtuels ou des bornes interactives pour la gestion des forfaits.

 

3. Les dark kitchens et le boom de la livraison

Le modèle des « dark kitchens », ou cuisines fantômes, connaît un essor sans précédent en Belgique. Ces cuisines, uniquement dédiées à la livraison, se passent de salle de restaurant et de service traditionnel. L’avènement des plateformes de livraison telles qu’UberEats ou Deliveroo a encouragé le développement de ces concepts, particulièrement adaptés aux modes de vie urbains.

Exemples en Belgique :

  • TastyCloud : Un réseau de dark kitchens en expansion à Bruxelles qui propose des menus variés (pizza, sushis, burgers) uniquement accessibles via des applications de livraison. Le modèle réduit les coûts d’infrastructure et maximise l’efficacité opérationnelle.
  • FoodChéri : Présent à Bruxelles, ce service de repas préparés à la demande mise sur des plats de qualité, concoctés dans des cuisines sans salle de restaurant, et livrés directement aux consommateurs.

 

Cette tendance est renforcée par la popularité grandissante des services de livraison rapide, permettant aux consommateurs d’avoir accès à des repas en quelques minutes, directement chez eux.

4. Les commerces éphémères (pop-up stores)

Les pop-up stores, ces magasins temporaires installés dans des lieux stratégiques, sont de plus en plus populaires en Belgique. Ils permettent aux marques de tester de nouveaux marchés, de créer des événements autour de leur image ou encore de générer un buzz autour d’une collection limitée.

Exemples en Belgique :

  • MADE.COM : Ce géant du mobilier en ligne a régulièrement recours à des pop-up stores à Bruxelles ou Anvers pour proposer une expérience en physique, créant ainsi un pont entre son commerce en ligne et les besoins des consommateurs de voir et tester les produits avant d’acheter.
  • Pistolet Original : Cette marque belge de sandwiches typiques a ouvert plusieurs pop-up stores dans des événements ou festivals, renforçant son image de produit artisanal et local.
  • Vans : La marque de chaussures de skate a mis en place un pop-up store collaboratif à Anvers, où les clients pouvaient personnaliser leurs chaussures, créant ainsi une expérience unique et immersive.

 

5. Le concept store : un espace expérientiel unique

Le « concept store » n’est pas un magasin ordinaire. Il s’agit d’un espace qui propose une sélection éclectique de produits (mode, décoration, alimentation) souvent autour d’un thème spécifique. Ces lieux misent sur l’expérience plutôt que la vente pure, en créant un environnement où les consommateurs se sentent immergés.

Exemples en Belgique :

  • Hunting and Collecting : À Bruxelles, ce concept store propose un mélange de mode, d’art et de design. Les produits sont minutieusement sélectionnés pour leur originalité et leur qualité. Le magasin est pensé comme une galerie d’art où chaque objet a une histoire à raconter.
  • Smets : Situé à Bruxelles, Smets est un concept store de luxe combinant mode, art et design contemporain. Les clients peuvent y trouver des collections exclusives et des pièces rares tout en participant à des événements artistiques.

 

6. Le coworking : le bureau réinventé

Le télétravail et les nouvelles formes d’organisation du travail ont permis au coworking de continuer sa progression en Belgique. En 2024, les espaces de coworking ne sont plus simplement des bureaux partagés. Ils offrent des services de plus en plus sophistiqués, comme des zones de bien-être, des services de restauration ou encore des salles de réunion ultramodernes.

Exemples en Belgique :

  • Silversquare : Ce réseau d’espaces de coworking, présent à Bruxelles et Anvers, offre des lieux ultra-modernes avec des services adaptés aux besoins des freelances et des entreprises, tels que des espaces de brainstorming ou des programmes d’accompagnement entrepreneurial.
  • Fosbury & Sons : Présent à Anvers et Bruxelles, ce coworking se distingue par son design élégant et ses services haut de gamme (conciergerie, restaurants, événements privés), visant à attirer les créatifs et entrepreneurs à la recherche d’une expérience de travail stimulante.

La rentrée 2024 en Belgique montre un foisonnement de concepts commerciaux qui répondent à des attentes de consommation en pleine évolution. L’accent est mis sur l’expérience client, le respect de l’environnement, la flexibilité des offres et la capacité à s’adapter à des modes de vie numériques. L’économie circulaire, les dark kitchens, le phygital, les pop-up stores et les espaces de coworking réinventés s’inscrivent dans une dynamique où le commerce devient de plus en plus fluide, flexible et responsable. Ces tendances témoignent d’une Belgique en pleine transformation, où l’innovation est le maître-mot du développement commercial.